Festival les chemins de tolérance, 11e édition : les Lumières en Cévennes

La 11e édition du Festival aura pour thématique : L’esprit des Lumières dans leur filiation, leur rejet, ou dans la rupture.
Onze années déjà de rencontres, débats, conférences, concerts, spectacles, lectures à voix haute et découvertes mêlées

Débats contemporains, conférences littéraires, philosophiques ou historiques, concerts, spectacles de théâtre, lectures à voix haute, expositions thématiques, soirées conviviales, se succéderont, au cours de l’été, sous la forme de plusieurs focus resserrés proposés à Valleraugue et de nombreux rendez-vous dans plusieurs villages cévenols alentours.

Abordée cette année, la filiation des Lumières, évoquera l’importance du XVIIIe siècle en France, mais aussi à l'extérieur, en Europe. Des conséquences multiples concernent cette époque et ses valeurs, elles questionnent toujours l’héritage de ce foisonnant mouvement d’idées et de recherches. Désigner la filiation, c’est convoquer aujourd’hui les philosophes
des Lumières, retrouver leurs traces dans la Révolution française, puis l’avènement des démocraties, leurs idéaux et leurs défaites depuis lors, mais aussi dans un ensemble de créations, dans les arts, les sciences, les techniques...
Aujourd’hui certains courants philosophiques, politiques et sociologiques ont inventé le « posthumanisme » se focalisant davantage sur les individualités plutôt que sur l’humanité, prise dans sa compréhension universelle. Le progrès, l'universalité, le bien commun, l'égalité en droits et la liberté dans la tolérance, constituaient à la fois les armes avec lesquelles les philosophes du XVIIIe siècle combattaient les préjugés et les superstitions, mais aussi les valeurs qu'ils voulaient faire triompher contre l'obscurantisme religieux et la tyrannie absolutiste...

Dans nos sociétés contemporaines, le Marché interplanétaire et ses volontés hégémoniques grignotent chaque jour l’espace et le message des Lumières.... L’hyper-individualisme contemporain consolide ce rejet en magnifiant l’individu tout puissant et en rétrécissant les espaces de paroles et de dialogues partagés. Les combats pour l’émancipation de l’humanité semblent disqualifiés et se perdent face à la machine folle de la marchandisation des êtres, qui « le valent bien », de l’isolation comme système de domination par le truchement des machines artificiellement intelligentes, omniprésentes dans nos vies.

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