Les Graineurs de soie – Graines de vers à soie du Levant
Avez-vous lu le livre « soie » d’Alescendro Baricco ? Et bien vous voilà avec une lecture au reflet amoureux et historique. Imaginez notre René Ortel dans le rôle du personnage principal, entrant au Japon en 1865. Était-il le premier à pénétrer l’île, fermée aux étrangers?
Vers 1850… En amont du village au lieu dit du Mas Galabert et au Serret habitent Charles Victor Bourbon et Alonzo Gal mais aussi Frédéric Mazauric, René Ortel, Gédéon Martin, Auguste Duga. Ils sont tous amis, tous du même village. Et tous prêts à relancer l’économie du village suite à la maladie dévastatrice qui sévit à partir de 1850 : « la pébrine » cette épizootie du ver à soie.
Pour cela, il faut des graines saines pour combattre et éviter la ruine du pays ! Ils deviennent graineurs de soie mais avant tout négociants.
Tous partent au début vers l’Italie, la Grèce. Puis vers la Turquie, la Syrie, la Moldavie… Un énorme réseau se tisse dans ces pays lointains, avec beaucoup de Cévenols et des gens de l’Europe entière. Sur place, ils s’organisent et emploient de la main d’œuvre locale pour préparer la graine de l’année suivante. Avant tout, il faut ramener les œufs avant l’éclosion ! Mais, à chaque voyage, ils transportent et propagent avec eux la maladie. En 1862, Charles Victor Bourbon Part pour Noukha dans le Caucase. Son expédition dure 5 mois et ramène plus de 600kg de graines de ver à soie pour le bonheur des éducateurs ! La matière première manque dans les filatures, les filateurs commandent des « cocons secs à filer »
Charles Victor Bourbon va au Japon en 1868 sans son ami Alonzo, qui est trop fatigué de ces voyages et qui, malade, il décèdera en 1870 à l’âge de 53 ans. Charles Victor Bourbon, lui, continue l’aventure avec une énorme évolution de l’industrie de la sériciculture dans le monde. Il décédera en 1889.