Rencontre avec Clotilde Gontel et Aurélie Dupin

Pourriez-vous nous expliquer en quoi consiste le travail du maître verrier ?

Au sein de notre atelier, nous créons et restaurons des vitraux pour habiller les architectures publiques ou privées. Pour sensibiliser le public au patrimoine verrier, nous avons aussi développé des ateliers pédagogiques à destination des centres culturels et des écoles.

Comment êtes-vous devenues Maîtres verriers, quel est votre parcours ?

Après le bac, nous avons poursuivi ensemble nos études à Paris pour obtenir en deux ans le Diplôme des Métiers d’Art en vitrail. Ensuite Aurélie a continué sa formation aux Beaux- Arts de Munich et de retour en France elle a intégré un atelier marseillais. Clotilde a acquis de l’expérience auprès de professionnels en France, au Brésil et en Espagne avant de créer sa structure en 2009 à Béziers puis à Sommières. Presque 20 ans après notre rencontre, nous réalisons enfin notre rêve, en fusionnant nos connaissances dans le même atelier !

Pourquoi êtes vous venues vous installer ici, dans les Cévennes ?

Nous sommes arrivées ici en 2020. Installées dans le sud de la France, nous recherchions un endroit entre le Gard et l’Hérault. Nous avons atterris un peu par hasard au Vigan et ce fut comme une évidence. Nous avons visité quelques lieux et c’est ici, dans l’ancien hôtel Maurice à Pont d’Hérault que nous avons trouvé le lieu parfait pour exercer notre activité.

Pourriez-vous nous expliquer les étapes de créations et de restauration de vitraux ?

Pour la création, nous partons du désir du client. Nous nous déplaçons sur place pour comprendre ses envies, la lumière du lieu et prendre les mesures. En atelier, nous réalisons des maquettes et après validation vient la réalisation avec l’agrandissement à l’échelle 1, la coloration, la coupe des verres, le décor en peinture, sablage ou thermoformage puis le montage au plomb. Nous effectuons la pose chez le client et c’est là, enfin, que nous voyons le rendu final de la création. Pour pérenniser les vitraux, Il faut les restaurer tous les 100 à 150 ans. En fonction de l’état de ceux-ci, nous les nettoyons, les démontons et essayons de conserver au maximum les pièces d’origine. Parfois nous devons remplacer à l’identique une pièce ancienne trop endommagée. Nous collons les pièces cassées qui sont réparables ou employons la technique Tiffany. Enfin nous remontons le vitrail et retournons sur place pour le reposer.

Où peut on voir vos travaux ?

Dans le coin, nous avons créé les 4 vitraux de la chapelle de Conqueyrac et un vitrail pour l’église de St Bresson. Nous avons restauré des vitraux de l’église de Notre Dame de la Gardiole, du sanctuaire de Notre Dame du Suc à Brissac et aussi de l’églisette de Moulès-et-Baucels. Nous avons eu la chance de restaurer une des baies de l’église des Réformés à Marseille. Notre prochain chantier est en Mayenne où nous allons créer tous les vitraux de la nef et un oculus.

Comment fait on pour vous rencontrer, faites vous des ateliers ?

Nous recevons à l’atelier sur rendez-vous car nous sommes souvent soit sur chantier soit concentrées sur nos travaux. Vous pouvez aussi nous contacter pour prévoir un atelier découverte ou visiter notre site internet pour connaître nos actualités.