Les ruches troncs, installées dans le village d’ Arrigas, font partie du patrimoine local. Creusés dans des troncs de châtaignier et fermés par des pierres en lauze, ces ruchers ont parfois jusqu’à 300 ans…
Ce type de ruche ne demandait aucun entretien et protégeait efficacement les abeilles contre le froid ou la chaleur.
C’est en 2008 que cette technique ancestrale d’apiculture a été remise au goût du jour. L’aboutissement d’un projet de réhabilitation, porté notamment depuis plusieurs années par l’Aspac, l’Association de sauvegarde et de développement du patrimoine apicole cévenol, et mené de concert par le Parc national des Cévennes et les conseils généraux du Gard et de Lozère. Leur utilisation a cessé avec les conflits mondiaux. Les hommes partis, les femmes avaient du mal à soulever les lourdes lauzes. D’autre part, l’arrivée des ruches à cadre et la transhumance des ruches ont contribué à leur abandon. Autre caractéristique de ce projet pilote, l’abeille noire cévenole, étudiée actuellement par le CNRS et l’Inra (sur l’aspect pollinisation). Cette abeille locale est moins productive que d’autres variétés mais son miel est rare et très recherché.
Avec un petit rendement de 3 à 3,5 kg (contre 15 à 17 pour une ruche à cadre) ce miel est très prisé des grandes tables. C’est un miel de châtaignier de fleurs sauvages de montagne, pressé et non centrifugé, tel qu’il se faisait au Moyen âge.
Le rucher est visible à l’étable du Grand champ, route de Peyraube à Arrigas. La visite est gratuite et le lieu indiqué par des panneaux signalétiques du Parc.